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Plan de Santé au Travail (PST), pour améliorer durablement la Qualité de Vie au Travail et prévenir les risques professionnels

A partir de l’obligation de santé au travail (Article L4121 du code du travail), et pour permettre son application, les gouvernements ont travaillé depuis le début des années 2000 sur  les grandes orientations liées à la santé dans le milieu professionnel. S’en sont suivis tous les cinq ans, l’élaboration de nouveaux Plans de Santé au Travail (PST). Ces feuilles de routes sont le fruit d’un travail commun entre l’État, la sécurité sociale, les partenaires sociaux et les administrations de prévention. Issus des connaissances du terrain et étayés de recherches et d’analyses scientifiques, chaque Plan de Santé au Travail vise à fédérer tous les acteurs concernés et fixe des directives dont l’enjeu est d’améliorer durablement la Qualité de Vie au Travail et prévenir les risques professionnels.

 

Plan de Santé au Travail 1 de 2005 à 2009

En 2004, le Gouvernement a souhaité regrouper l’ensemble des acteurs aux niveaux local et national, pour synthétiser leurs énergies autour des questions de santé au travail. S’en est découlé le PST 1 : ce 1er document visait à réconcilier la prospérité économique et le progrès social, ainsi que la croissance durable des entreprises, tout en prenant soin du bien-être de chaque membres d’une structure. Le Plan de Santé au Travail 1 de 2005 à 2009 avait plusieurs objectifs ambitieux :

  • Développer les connaissances des dangers, des risques et des expositions en milieu professionnel : généraliser le principe de santé au travail en le sortant de son unique côté sanitaire,
  • Renforcer l’effectivité du contrôle : développer la connaissance des territoires et la formation des agents de contrôle en matière de santé et de sécurité,
  • Reformer les instances de pilotage et décloisonner les approches des administrations :  structurer la coopération interministérielle pour prévenir les risques professionnels et créer des instances régionales de concertation,
  • Encourager les entreprises à être acteur de la santé au travail : repenser la tarification des accidents du travail et de maladies professionnelles pour valoriser les démarches de prévention des risques professionnels, promouvoir le rôle des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), former les cadres et les dirigeants aux questions de santé dans les organisations.

Plan de Santé au Travail 2 de 2010 à 2014

Cette période est caractérisée par un ralentissement économique et un combat engagé pour sauver l’emploi. Vouloir améliorer la performance économique était obligatoirement liée à une politique de prévention pour prévenir la pénibilité en entreprise, pour améliorer les conditions de travail, pour préserver l’intégrité psychique et physique de salariés et pour optimiser leur bien-être.

Quelques années après l’élaboration du PST 1 ont permis d’avoir du recul pour mieux avancer sur la question de la santé, ainsi le Plan de Santé au Travail 2 avait pour intentions de :

  • Développer la recherche et la connaissance en santé au travail dans des conditions de pérennité, de visibilité et de rigueur scientifique, et en assurer la diffusion opérationnelle, jusqu’aux entreprises et à leurs salariés,
  • Développer les actions de prévention des risques professionnels en particulier des risques psycho-sociaux, du risque chimique, notamment cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR) et neurotoxiques, et des troubles musculo-squelettiques (TMS),
  • Renforcer l’accompagnement des entreprises dans leurs actions de prévention. En s’attachant à mieux informer particulièrement les entreprises de moins de 50 salariés (souvent dépourvues de représentation du personnel), pour les aider à mieux se familiariser avec les enjeux de la prévention et à leur procurer les outils indispensables et adaptés à leurs besoins et à leur structure,
  • Renforcer la coordination et la mobilisation des différents partenaires tant au niveau national que dans les régions, et assurer la mise en œuvre de la réforme des services de santé au travail, ainsi que la mise en place des acteurs en matière de stratégie de prévention.

Le Plan de Santé au Travail 3 de 2016 à 2020

Le 3ème Plan de Santé au Travail a été adopté à partir de 2016, pour renouveler la politique de santé au travail et renforcer vigoureusement les stratégies de prévention des risques professionnels, afin de garantir la bonne santé des salariés et d’arrêter de se conforter dans une perception purement réparatrice.   

Le PST 3 vise à promouvoir la santé au travail sur un socle socle commun entre l’État, les partenaires sociaux, la Sécurité sociale et les organismes et acteurs de la prévention.

Plus que des objectifs à atteindre, le Plan de Santé au Travail 3 propose 2 axes stratégiques à priorité égale :

  • La prévention primaire et la culture de prévention : développer une culture de prévention au sein de toutes les organisations, déployer des démarches de prévention de l’usure professionnelle et enfin déterminer les risques prioritaires présents dans l’entreprise,
  • La Qualité de Vie au Travail (QVT), le maintien dans l’emploi et la performance : Pour répondre aux besoins en matière de santé publique, mais aussi pour s’efforcer à maintenir l’emploi malgré une population active vieillissante (plus sujette aux maladies chroniques évolutives), le Plan de Santé au Travail 3 ambitionne de développer les démarches de QVT, d’assurer le maintien dans l’emploi via des analyses de postes visant à leur adaptabilité, de relier les questions de santé et les recherches médicales (dans les recherches de causalité pathologie-travail).

Et reposant sur un axe socle :

  • Le dialogue social et les systèmes d’acteurs : le PST 3 place le dialogue social (structurés sur les acteurs syndicats, patronats et représentants politiques) au cœur de la politique de santé au travail afin d’élaborer collectivement les avancées obtenues, les enjeux et les progrès qu’il reste à atteindre. Afin d’instaurer un ensemble de règles homogènes, de constituer un réseau coordonné des acteurs de la prévention interne et externe (prestataire), de simplifier la réglementation pour plus de performance et de regrouper les données permettant d’établir des diagnostics territoriaux.


Le Plan de Santé au Travail 3 est complété par différentes lois et rapports, dont voici un aperçu :


La loi Resbamen de 2015

En 2025 la loi Resbamen vient réorganiser les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). Dans cette version des NAO, la Qualité de Vie au Travail devient un sujet de négociation annuelle dont les thèmes sont :

  • L’articulation entre vie personnelle et vie professionnelle,
  • Les objectifs et mesures permettant d’atteindre l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes,
  • La lutte contre les discriminations en matière de recrutement, insertion professionnelle, et maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés,
  • Les modalités de définition d’un régime de prévoyance de branche ou d’entreprise,
  • L’exercice du droit d’expression directe et collective,
  • La prévention de la pénibilité.

La Qualité de Vie au Travail fait son entrée dans le droit du travail, avec une mission claire de prévention.

 

Le rapport Lecocq 2018

Commandé par la ministre du travail, Muriel Pénicaud, le rapport Lecocq souligne le manque de visibilité de notre système de santé au travail et vise à faciliter le système de santé au travail pour renforcer l’approche de prévention.

Dans ses instructions, le rapport Lecocq propose de regrouper tous les acteurs de la santé en milieu professionnel afin de la rendre :

  • Plus compréhensive et simplifiée,
  • Plus opérationnelle pour les entreprises dans leurs différentes démarches de prévention des risques professionnels.

Le rapport se décline sous une offre de recommandations qui permettent :

  • Le suivi individuel et obligatoire de l'état de santé des travailleurs (refonte du système de la médecine du travail),
  • Un accompagnement pluridisciplinaire en matière de prévention des risques professionnels et de promotion de la santé au travail lorsque les entreprises n’ont pas la capacité de réaliser elles-mêmes ces actions : expertises techniques, conseils méthodologiques, appuis au déploiement de démarches de prévention techniques et organisationnelles, aides à l’évaluation des risques, structurations d’une démarche de prévention, mise en place de moyen pour le management des systèmes de santé et de sécurité au travail, déploiement d’une politique Qualité de Vie au Travail,...
  • L’aide au maintien dans l’emploi par l’intervention précoce dans le parcours de soins, l’adaptation du poste de travail, l’accompagnement dans le parcours social d’insertion (accès aux aides, reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, articulations avec les travailleurs sociaux, formations professionnelles, ...),
  • L’accès à un centre de ressources diffusant les outils et guides utiles et favorisant la capitalisation et le partage des bonnes pratiques,
  • La formation des acteurs dans l’entreprise en matière de prévention, étnat l’affaire de tous et de chacun,
  • Le conseil des entreprises dans le choix d'un intervenant externe habilité.

 

Les recommandations 2, 3 et 5 du rapport Lecocq, sont ramenées aux champs d’application d’une démarche QVT, nous pouvons émettre l’hypothèse que la santé et la prévention peuvent être représentés sous un même ensemble, celui de la QVT intégrée à la stratégie de développent des entreprises.

 

La Qualité de Vie au Travail : l’objectif de la PTS3

Dans le PTS 3 la Qualité de Vie au Travail apparaît telle quelle :

« Elle se nourrit […] des actions menées en matière de prévention des RPS, qui ont permis d’ouvrir de nouveaux champs mieux compris et mieux partagés : les attentes fortes en termes de reconnaissance dans l’entreprise, d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, les enjeux et la portée de l’expression des salariés sur leurs activités, la nécessaire formation de l’encadrement aux questions de santé au travail, etc. »

Sans la rattacher aux seuls risques psychosociaux (RPS), la QVT en intégrant un principe diagnostic joint (réalisé par tous les acteurs d’une organisation à partir de leurs savoirs) implique une meilleure adaptation du travail à l’homme. En d’autres termes, en agissant sur les conditions de réalisation du travail, la QVT impacte aussi sur les risques de troubles musculo-squelettiques (TMS), 1ère maladie professionnelle.

La QVT devient alors le champ des possibles en termes de prévention des risques, qui est alors décloisonnée de son unique obligation légale de l’employeur pour devenir un objet de stratégie globale de l’entreprise.

4ème Plan Santé au Travail de 2021 à 2025

L’élaboration du 4ème Plan de Santé au Travail est adopté pour la période 2021 à 2025. Le 4ème PST est dans la continuité de l’ANI de fin 2020 et se réfère aussi au bilan du PST 3 et des PRST 3. Suite, entre autre, à la crise sanitaire, il a été souhaité que le 4ème document puisse renforcer ce qui avait déjà été privilégié de 2016 à 2020, à savoir la primauté de la prévention plutôt que la réparation. Elle continue à prioriser certaines thématiques et les rend pleinement opérationnelles : avancement d’une approche positive de la santé, dialogue social entre les différents acteurs, accompagnement des salariés qualifiés comme vulnérables,...

En parallèle, ce Plan Santé au Travail intègre de nouvelles priorités comme l’égalité entre les femmes et les hommes, les bouleversements liés aux effets du changement climatique,…

Le 4ème plan privilégie 4 axes stratégiques :

  • Le renforcement de la prévention des accidents du travail graves et mortels, en particulier auprès des travailleurs détachés, intérimaires ou jeunes.
  • Le renforcement de la structuration de la prévention de la désinsertion professionnelle.
  • Le renforcement de l’accompagnement des entreprises et des salariés en matière de prévention des risques psychosociaux.
  • La prise en considération de nouveaux risques : violences sexuelles, agissements sexistes,…


Dans l’objectif d’observer et d’identifier les avancées des mesures établies (10 objectifs déclinés en 33 actions et 90 sous-actions), pour la première fois des indicateurs de suivi sont affectés à un Plan de Santé au Travail. 

La finalité du PST 4 est de répondre objectivement aux besoins des employeurs, des salariés et de leurs représentants sur le terrain.

 

Le sujet sur les mesures établies par le dernier Plan Santé au Travail reste flou pour vous ? Notre cabinet de conseil en sécurité, prévention et amélioration des conditions de travail en entreprise, EOSE, propose de répondre à vos questions sur les différentes démarches de QVT et d’accompagner tout type d’entreprise basée à Carpentras ou dans le Quart Sud Est de la France.

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