
En contexte d’économie de guerre, l’État peut avoir recours à un outil légal peu connu mais pourtant déterminant : la réquisition. Elle permet aux autorités d’imposer à certaines entreprises la mise à disposition de biens, de services ou de personnel pour répondre à un besoin d’intérêt général.
Mais que recouvre concrètement cette mesure ? Et surtout, quelles sont les obligations légales et pratiques des entreprises concernées ?
La réquisition est encadrée par le Code de la défense. Elle peut être déclenchée par l’autorité administrative compétente (préfet, ministre, Premier ministre) lorsque la situation l’impose.
Elle peut concerner :
L’entreprise ne peut refuser cette demande, sauf à justifier d’une impossibilité formelle. Un refus non motivé peut entraîner des sanctions administratives, voire pénales.
Lorsque la réquisition est ordonnée, l’entreprise est tenue de :
Les entreprises peuvent difficilement prévoir une réquisition, mais elles peuvent s’y préparer :
Cette anticipation est un marqueur de résilience, mais aussi de responsabilité collective.
En cas de réquisition, les entreprises ne sont pas seulement des acteurs économiques : elles deviennent des partenaires de l’effort national. Connaître leurs obligations, s’y préparer et dialoguer avec les autorités est indispensable pour répondre efficacement, tout en préservant l’équilibre interne de leur fonctionnement.
EOSE accompagne les entreprises dans la compréhension de leurs responsabilités en matière de réquisition et la mise en œuvre des mesures associées.