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Le coût des troubles musculo-squelettiques

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) ont un coût important pour les entreprises en particulier parce qu'ils sont une source de désorganisation (absentéisme, turn over, ...) qui va être synonyme d'une baisse de productivité.

 

Ces maladies professionnelles peuvent également entraîner des inaptitudes partielles ou totales qui vont avoir un impact sur l'organisation des équipes et de la production. Elles ont donc un impact :

  • Pour le salarié : douleur, handicap,
  • Pour l'entreprise : perte de compétences, baisse de productivité, difficulté de recrutement,
  • Pour la société : prise en charge médicale et réinsertion professionnelle.

 

Les TMS en chiffres

 

Ces quelques chiffres permettent d’apprécier l’enjeu que représente la prévention des troubles musculo-squelettiques.

 

  • 87% des maladies professionnelles (Assurance maladie, 2016)
  • 1 milliard d’euros couverts par les charges patronales (Assurance maladie, 2014)
  • 2 jours d’arrêt de travail par an et par personne (2004, INRS)
  • Augmentation de 8 à 10 % par an (rapport de gestion de l’assurance maladie, 2015

Une approche économique des TMS

 

Afin de convaincre davantage de chefs d’entreprise d’investir dans des programmes de prévention des TMS, l’Anact (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) propose une approche économique des troubles musculo-squelettiques.

 

Cette approche distingue trois types de coûts liés à ces pathologies : directs, indirects ou de régulation et stratégiques.

 

Les coûts directs : ils sont directement imputables aux TMS et à leur gestion. C’est la part la plus simple à évaluer, ils sont composés :

  • Des cotisations à l’assurance maladie (compte employeur),
  • Des indemnités versées pour les salariés malades (absence, soins),
  • Des frais liés à la recherche et l’aménagement des postes de travail pour les personnes victimes,
  • Enfin des temps passés pour gérer les dossiers des salariés touchés.


En 2008, l’Anact estime que les coûts directs s’élèvent entre 100 à 500 euros par an et par salarié.

 

Les coûts indirect ou dit régulatoires : ils sont liés aux dysfonctionnements induits par les troubles musculo-squelettiques. Leur évaluation se fait avec prudence car ces coûts peuvent être mêlés à d’autres origines que les pathologies (par exemple l’absentéisme a des causes multiples). La part des TMS peut être appréciée sans pouvoir être strictement mesurée. On distingue trois catégories de dysfonctionnements :

  • Le remplacement durant l’arrêt ou en cas de départ s’il y a inaptitude au poste,
  • La perte de qualité (temps de formation nécessaire pour acquérir le seuil de qualité)
  • Et la perte de capacité de production (délais, capacité et qualité).


L’Anact estime qu'ils sont 2 à 7 fois plus élevés que les directs : 200 à 3 500 euros par an et par salarié.

 

Les coûts stratégiques :  les troubles musculo-squelettiques ont un impact sur la capacité de l’entreprise à mobiliser ses ressources pour gagner ou maintenir une position concurrentielle. Les coûts stratégiques ne sont pas une évaluation comptable par poste, mais ils renseignent sur les principales limites que posent les TMS aux capacités de l’entreprise.

Par exemple, la forte présence d’intérimaires en remplacement de titulaires absents pour cause en partie de TMS, a pour conséquence d’augmenter le risque sur la qualité. Mais pour cette entreprise sous-traitante de l’automobile, une nouvelle dérive qualité est une menace évidente pour maintenir le contrat avec son client.


Les limites de capacité peuvent être :

  • Sociales (risque de conflit ou d’épuisement, exposition aux risques psychosociaux, RPS),
  • Productives (augmentation des temps gammes liés aux restrictions),
  • Économiques (impact du sur-effectif induit par les TMS sur les prix et la compétitivité),
  • Ou éthique (dégradation de l’image de l’entreprise pour ses clients ou pour son attractivité).

Pour chaque entreprise, c’est la direction, le management et les représentants du personnel qui peuvent qualifier les coûts stratégiques.

L’enquête Iseor en 2002 révèle que les coûts stratégiques représentent 10 à 30 fois les coûts directs + les coûts indirects, soit 1 000 € et 3 500 € par an et par salarié.

Vous avez détecter des arrêts de travail liés à des douleurs ou certains salariés se plaignent de douleurs au travail, alors des phénomènes liés à l'apparition des TMS dans votre entreprise sont sans doute en train d'émerger. N'hésitez pas à nous contacter pour obtenir des renseignements sur les démarches de prévention à mettre en place pour enrayer le phénomène.

 

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